La Vie Ouvrière.
l’hebdo de l’actualité sociale
L’ordinaire de la misère.
Au milieu de la scène, une flaque d’eau et de boue... Aussi noire et crasseuse que l’univers où s’engluent les protagonistes, une famille ordinaire de nos banlieues... Le père et la mère, la fille et le fils, nous crachent à la figure leur trop plein de déveines et de galères, leurs rêves brisés ou inachevés, leurs misères ordinaires, leur soif de soleil et de mer.
Intimiste, intériorisée la mise en scène de Marc-Ange Sanz incite le spectateur à saisir la profondeur du drame intérieur qui se joue en chacun des protagonistes. Laurence Mongeaud y est émouvante de vérité, dans le rôle de la petite fille qui compare l’amour à cette planète terre tournant sa langue avec le soleil.
Quand l’espace scénique transfigure la laideur la plus prosaîque en incantation poétique.
Y. L.