Avec Terres mortes l’Empreinte et Compagnie poursuit sa réflexion autour de la dramaturgie de la violence : réagir à l’apathie ambiante en s’arc-boutant à la parole des grands poètes classiques ou contemporains.
A la manière du négatif photographique qui illumine et révèle les espaces d’ombre, il s’agit de tenter de saisir les images de la réalité et de les restituer recomposées, de débarrasser le spectateur des codes qui l’empêchent de regarder exactement, de voir d’un oeil clair le monde, son propre destin, les autres hommes et les principes qui les gouvernent.
Il s’agit de parler depuis les espaces mutiques de notre société et ainsi, s’adresser au citoyen et redevenir enfin le lieu de débat des origines, le lieu du remplacement de la violence par le verbe, par la violence verbale non violente. Comme un caricaturiste force le trait afin de mettre en évidence nos travers, Kroetz me raconte un cauchemar où la vie de gens simples est élevée au rang d’une tragi-comédie absurde.
Cette tragi-comédie m’intéresse dans la mesure où ses enjeux reposent sur les moyens mis en oeuvre pour dé-couvrir nos manquements, nos contradictions, nos stratégies d’adaptation.