Le FigaroScope

A voir : Terres mortes de Kroetz à l’Étoile du Nord.

Un grand texte superbement maîtrisé par le metteur en scène.

Déréliction.

Franz Xaver Kroetz est un auteur dérangeant, un grand dramaturge à ne pas mettre dans toutes les mains. Son univers est cru, sordide, désespéré ; il montre une humanité désolée qui donne des envies de suicide. Et pourtant il y a dans son oeuvre une petite flamme spirituelle, une pérennité de l’amour qui lui donne une dimension chrétienne. On est loin du cynisme d’un Thomas Bernhardt.

J’avais vu, il y a quelques années, une représentation de «Terres mortes». Ce fut un choc.

Marc-Ange Sanz, en réussissant sa mise en scène -il est en accord juste avec son projet- met à distance l’oeuvre d’une dimension horrible et incroyablement spirituelle. Il protège le spectateur, (tout se joue derrière un tulle) et le met face à ces personnages comme au cinéma.

C’est un choix et il est respectable tellement son spectacle est maîtrisé. Certains pourront même penser que c’est lui qui a raison.

Jean-Luc Jeener

Le Figaro étudiant

Petits, sales et méchants.

Il faut aller voir Terres mortes de Kroetz pour ce que dit le texte et pour la façon dont il est dit. Les acteurs dégagent une force rarement audible au théâtre. Une fable cruelle d’aujourd’hui.

Assia Rabinovich