A la périphérie des villes, un continent entier semble s’éloigner de la société intégrée et établie.


Alors que pour évoquer le monde de la banlieue, ce sont trop souvent les mots «relégation», «exclusion», «délinquance», «xénophobie», qui sont énoncés, il est souhaitable de se demander si la célébration théâtrale peut constituer l’espace d’un véritable échange, d’un réel dialogue dans la salubrité du rapprochement entre la salle et la scène.


Né au pied des cités de Stains, Un pur moment de rock’n’roll entend présenter au public une tentative d’irruption du réel au théâtre.


Ici, la réalité mise en crise sur le plateau est celle d’une jeunesse abîmée par les «galères» vécues sur ces territoires qui bordent les grandes villes.


«Y’a ceux qu’ont le pot, et puis les poisseux». Ainsi s’expriment les personnages de Vincent Ravalec, avec l’humour désespéré de ceux qui ne croient plus en quelque révolution mais seulement - peut-être -, en la grâce éphémère d’un pur moment de rock’n’roll.

Note de Marc-Ange Sanz

Un pur moment de rock’n’roll

de Vincent Ravalec