Rudi : Le monde est une boule, vous savez, totalement lisse, comme un ballon. Impossible d’y entrer. Tout y est déjà à quelqu’un. Les maisons, les terrains, le boulot. Si tu veux un truc, tu gicles. Les bonnes places, c’est pour les gosses du médecin, du magistrat, du directeur de banque? Moi, je connais un moyen. Quand tu tires sur le ballon, avec ce revolver, ça fait un trou, paf ! et le monde est foutu ! Vous avez des enfants ?
Bley : Non
Rudi : Mon père est serveur à la capitale. (Soudain Rudi fait à Bley une clé au cou.) Supplie-moi de te laisser vivre. Supplie-moi de te laisser vivre.
(Rudi relâche Bley. Bley se tâte le cou.)
Bley : Tu m’as touché. J’ai subtilisé de l’argent dans la caisse de la paroisse. en veux-tu la moitié ?
(Rudi le braque)
Rudi : Si j’appuie vous êtes mort, et tout l’argent est à moi.
Bley : Oui.
(Silence. Il se regardent)